Pourquoi écrire fait du bien ?

Pourquoi écrire fait du bien ?

Au printemps 2021, un sondage de France Culture nous apprend que les maisons d’édition croulent sous les manuscrits depuis le premier confinement avec 20 à 30 % de manuscrits supplémentaires – journaux de confinement, témoignages, essais, romans. Et les ateliers d’écriture en ligne sont en plein essor.

Comment expliquer cet engouement pour l’écriture et pourquoi écrire fait du bien ?

Depuis longtemps j’écris. Je me demande encore sou­vent pourquoi j’ai tant envie d’écrire et pourquoi j’ai tant de mal à m’arrêter.

La pre­mière réponse qui me vient à l’esprit, c’est parce qu’écrire me fait du bien, parce que je me sens vivante, parce que cela me con­duit à agrandir ma vie.

Quand j’écris sur ma famille, je fais des décou­vertes pré­cieuses, quand j’invente une his­toire je vis d’autres vies, je voy­age dans le temps, dans l’espace, je change de sexe, je change d’âge. Quand j’écris pour mes clients j’apprends, je me doc­u­mente, je m’enrichis, je recherche des nou­velles idées, je développe ma curiosité.

Il y a en effet mille raisons d’écrire.

On n’écrit pas for­cé­ment pour être lu mais pour soi, tout sim­ple­ment. On écrit pour les autres pour témoign­er, inspir­er. On écrit pour com­mu­ni­quer. On écrit pour com­pren­dre. On écrit pour couch­er sa colère sur le papi­er et l’y laiss­er, pour lâch­er ses révoltes, pour dénon­cer. On écrit quand on n’arrive pas à par­ler. On écrit par plaisir ou par devoir. On voit les autres écrire et on se dit soudain, pourquoi pas moi ? On écrit pour se sou­venir ou bien pour laiss­er une trace.

Écrire pro­cure du bien être 

Écrire fait du bien car écrire soulage, écrire est une con­fes­sion. Écrire per­met de ren­tr­er dans sa bulle ou de sor­tir de son quo­ti­di­en. Écrire per­met de faire pass­er des émo­tions, de révéler des sen­ti­ments. Écrire rend libre.

Quand le cray­on noircit la page, quand vos doigts courent sur un clavier, quand les car­nets se cor­nent dans votre poche en prom­e­nade, quand votre plume glisse, quand vous com­mencez un nou­veau cahi­er, quand la page blanche vous appelle ou vous affole, dites-vous que c’est bon pour votre san­té car écrire agit sur votre bien-être.

Pourquoi écrire fait du bien ?

L’écriture expres­sive comme art thérapie

Il y a plus de quar­ante ans, un psy­cho­logue, James Pen­nebak­er, a dévelop­pé l’écriture expres­sive. En écrivant sur son ressen­ti et non pas sur réc­it de l’événement lui-même, le patient se con­cen­tre sur ses sen­sa­tions, faisant abstrac­tion des règles habituelles d’orthographe, de ponc­tu­a­tion ou de gram­maire. Cela lui per­met de met­tre à plat ses émo­tions de manière à les évac­uer pour accepter son vécu et se con­cen­tr­er ain­si sur le présent. Il a même démon­tré que le fait d’écrire dans un jour­nal intime aurait un impact posi­tif sur nos rela­tions sociales et serait béné­fique pour notre som­meil. De plus, tenir un jour­nal per­met d’analyser les événe­ments du passé à la lumière du présent et ain­si devenir plus apaisé voire même plus posi­tif, même dans le cas d’événements très trau­ma­ti­sants. Cela con­duit à devenir plus bien­veil­lant envers soi-même et éloign­er ain­si les rumi­na­tions, les idées noires voire même la dépression.

James Pen­nebak­er a util­isé ce traite­ment sans médica­ment pour soign­er des patients atteints de trou­bles psy­chopathologiques tels que les dépres­sions, les trou­bles obses­sion­nels com­pul­sifs, les stress post-trau­ma­tiques. Il a démon­tré que l’écriture expres­sive atténu­ait le niveau de stress et le niveau d’anxiété et jouait un véri­ta­ble rôle de médecine com­plé­men­taire pour le traite­ment de mal­adies comme cer­tains can­cers, les pol­yarthrites, les hépatites car elle influe sur le rythme car­diaque, la res­pi­ra­tion, la ten­sion ou même la cir­cu­la­tion san­guine. Il a aus­si prou­vé qu’écrire aidait à gér­er la douleur.

Vous trou­verez un arti­cle intéres­sant sur le sujet sur le blog du héris­son.

L’écriture ren­force notre mémoire

Si notre mémoire à court terme nous per­met d’enregistrer des infor­ma­tions et de les stock­er, écrire nous aide à mieux les retenir. C’est en écrivant que nous apprenons en pro­fondeur et il parait même qu’écrire à la main, avec un sty­lo, est bien plus effi­cace que de taper sur un clavier. Écrire développe aus­si notre capac­ité de synthèse.

L’écriture per­met d’atteindre ses objectifs

Définir ses objec­tifs et les écrire con­duit naturelle­ment à les attein­dre, la moitié du chemin étant accom­pli en les for­mal­isant par écrit. En faisant cela on s’engage, on donne des pri­or­ités et naturelle­ment on atteint son but. Et écrire des listes aide à pri­oris­er et à accom­plir les tâch­es que nous avons à faire plus facilement. 

Pourquoi écrire fait du bien ?

Écrire des let­tres pour se libér­er

Écrire fait du bien quand écrire des let­tres ne sert pas seule­ment à don­ner des nou­velles ou bien créer du lien mais quand elles ont un mer­veilleux pou­voir guéris­seur. Je me sou­viens d’une thérapeute qui con­seil­lait à ses patients d’écrire une série de let­tres pour se libér­er. L’objectif était d’écrire à dix per­son­nes de son entourage à qui l’on a des choses à dire, voire même des griefs, la dernière per­son­ne étant soi-même. Elle con­seil­lait de com­mencer par écrire une let­tre à la per­son­ne la plus loin­taine en ter­mi­nant par la plus proche et de brûler chaque let­tre en con­science après l’avoir écrite, puis de ter­min­er par la let­tre à soi-même et se l’envoyer par la poste pour la relire une dernière fois à récep­tion. Une fois tout cela accom­pli, tous les poids qui pou­vaient noir­cir nos journées s’envolent comme par magie. Gra­ham Greene avait rai­son, lui qui avait écrit dans Les chemins de l’évasion : « L’écriture est une forme de thérapie ».

Les ate­liers d’écriture : des bien­faits insoupçonnés

Pourquoi écrire fait du bien ?

Il arrive sou­vent que les émo­tions sub­mer­gent quand le thème d’un exer­ci­ce con­voque l’intime. Je le con­state régulière­ment dans les ate­liers que j’anime. Il est impor­tant de laiss­er les yeux s’embuer, d’accueillir les émo­tions qui affleurent sans gêne et avec bien­veil­lance. Les pleurs sont salu­taires. Si de nom­breux exer­ci­ces sont ludiques et déclenchent de nom­breux rires, d’autres sont très per­son­nels et font émerg­er des sou­venirs, sou­vent heureux, par­fois mal­heureux. Je pro­pose sou­vent dans ce cas de chang­er de sujet pour repren­dre l’exercice plus tard chez soi mais on me dit sou­vent que ce tra­vail est utile et bien­faisant. Et les bien­faits des ate­liers sont aus­si dans le partage, tou­jours en option ! 

Écrire c’est par­fois souf­frir aussi

Jeter ses pre­miers mots sur la page blanche peut s’apparenter pour cer­tains à sauter dans le vide. Et nom­breux sont les écrivains qui ont évo­qué cette douleur d’écrire, à com­mencer par Baude­laire. Il est vrai qu’écrire seul est dif­fi­cile. Com­mencer un texte, se motiv­er, se relire, se cor­riger, tout cela ne se fait pas sans mal. C’est pour cela que de plus en plus de gens choi­sis­sent de se faire accom­pa­g­n­er. Avec l’expertise d’un pro­fes­sion­nel de l’écriture, ils parvi­en­nent à lâch­er leurs freins et enfin écrire, struc­tur­er, con­stru­ire leur réc­it et voir leur pro­jet d’écriture aboutir.

Si vous aus­si avez envie d’écrire et besoin d’un petit coup de pouce, je peux vous aider. Con­tactez-moi et nous ver­rons ensem­ble com­ment faire naitre votre pro­jet d’écriture. Et si vous êtes ten­tés par un ate­lier d’écriture mais que vous hésitez lisez ceci et venez me voir ensuite ! 

Valérie Chèze, avril 2021

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