Laurence Bounaix a rejoint depuis quelques mois l’agence immobilière RE/MAX Sélection de Tulle en Corrèze.
Client : RE/MAX Sélection Tulle
Date : avril 2020
Laurence à quoi avez-vous pensé ce matin ?
J’étais contente de discuter avec quelqu’un hors de ma sphère du confinement.
Comment avez-vous quitté le social pour l’immobilier ?
Je trouvais que j’avais beaucoup de responsabilités pour un salaire qui n’était pas à la hauteur de mes attentes. J’ai vu un jour une annonce pour un poste dans une agence immobilière de Laforêt et j’ai tenté ma chance. Lors de l’entretien, au bout de cinq minutes, le recruteur a compris que je n’avais jamais fait d’immobilier. Je n’en avais ni le langage ni l’expérience. Je pensais naïvement que c’était facile, qu’il suffisait d’être agréable et de bien savoir s’exprimer pour se lancer. Il a démoli tous mes a priori et a conclu l’entretien en disant : « si vous êtes capable de vendre une maison comme de vous vendre depuis trois heures, je vous attends demain matin à 8 heures à Moissac ». Le lendemain je passais la porte de l’agence. C’est ainsi que j’ai basculé dans l’immobilier, complètement par hasard, à 28 ans, avec toute l’audace de la jeunesse. Je n’en suis jamais repartie car j’ai compris que c’était le commerce que j’aimais. J’ai tout appris avec ce monsieur, en partant en déplacement avec lui sur tous les rendez-vous pour ensuite devenir directrice d’un de ses kiosques. Au bout de huit ans, je suis tombée enceinte et je suis rentrée en Corrèze pour des raisons personnelles. C’est alors que j’ai rejoint l’agence Blayez de Tulle.
Dites-nous Laurence, pourquoi faites-vous ce métier ?
Quelles sont les qualités nécessaires dans votre métier ?
Laurence quelles compétences avez-vous développées ?
J’étais une commerciale un peu solitaire, j’avais parfois du mal à travailler en équipe et à respecter la discipline. Je fais le chiffre mais je ne le fais pas dans les règles. Avec cette équipe-là, j’ai réussi à être plus à l’écoute des autres et à gagner en patience, une qualité incontournable en négociation.
Parlez-nous de votre zone d’influence et de ce qui la caractérise.
Je travaille sur la zone au nord de Tulle en direction de Limoges : Naves, Seilhac, Chamboulive, Saint-Clément, Lagraulière, etc. Comme nous travaillons aussi beaucoup sur réseau, si un client m’appelle pour une maison à vendre sur la zone d’un collègue, je le préviens et je la prends. Les villes de Seilhac et Naves sont très demandées car elles sont sur la route de Limoges et donc bien placées.
Qui sont vos clients ?
Je n’ai pas un profil type. Le plus souvent mes clients sont des jeunes couples, primo-accédants, qui n’ont pas assez de budget pour faire construire et qui font l’acquisition de maisons datant des années 70 et 80, aux alentours de 1300 à 1350 euros le m2. J’ai également des clients qui vendent pour se rapprocher des commerces ou bien qui quittent Tulle à cause du montant très élevé des taxes d’habitation.
Quelle principale difficulté rencontrez-vous ?
Les concurrents manquent parfois de loyauté. C’est stimulant d’avoir de la concurrence mais elle devrait être honnête et sans violence. En Corrèze, en milieu rural, on peut se voir arracher les panneaux. Une autre difficulté concerne les a priori classiques que les gens ont sur les agents immobiliers : nous ne sommes pas compétents, nous n’avons pas les qualifications juridiques et techniques. Je suis grande, blonde, maquillée et je sais pourtant évaluer l’état d’une toiture ou parler d’un assainissement {rires} ! Mais rien n’est insurmontable et nous avons régulièrement l’habitude de traiter ce genre d’objections.
Quand vous vendez un bien, donnez-vous également des conseils en home staging à vos clients ?
Nous sommes loin du home staging ici ! Nous donnons des conseils de base : ranger un intérieur, faire un lit, fermer la porte d’une cabine de douche, tondre, allumer une bougie pour que cela sente bon, ouvrir les volets, aérer les pièces, mettre en salon de jardin correctement dehors. Et c’est valable non seulement pour les visites mais également pour les photos. Si la maison est vide, j’arrive une vingtaine de minutes avant pour la mettre en valeur.
Pourquoi vient-on vous voir vous et pas une autre ?
On vient me voir parce que je suis la meilleure ! Je suis une fille de Tulle, c’est vraiment mon pays et c’est très rare que les gens ne connaissent pas le nom de ma famille. On vient me voir par sympathie parce que je suis connue et que j’ai un gros réseau. Le relationnel est primordial dans ce métier et on fait aussi bien du commerce en semaine à l’agence que le dimanche au bord d’un stade de rugby. On vient aussi voir RE/MAX car nous faisons beaucoup de bruit, que nous sommes compétents et que nous essayons de démonter tous les a priori.
Quel conseil donneriez-vous à une femme qui voudrait se lancer dans l’immobilier ?
Je lui dirais d’être consciente que ce métier lui prendra beaucoup de temps et qu’elle ne fermera pas la porte de son bureau le soir ou le week-end. Il m’arrive de penser à faire telle ou telle chose le samedi et même de passer un coup de fil au beau milieu d’un repas de famille. Je lui dirais aussi d’être tenace et ne pas se décourager.
Quelle est la durée moyenne d’une vente ?
En général, une vente se fait entre trois et six mois. Dernièrement Charles a vendu en vingt-quatre heures et moi en huit jours. C’est une question de prix. J’ai pris une maison qui était à la vente depuis un an et demi sur tous les réseaux, j’ai fait la baisse de prix nécessaire et après une visite un vendredi, elle a été vendue le lundi suivant.
Quid des mandats exclusifs ?
Quelle est votre vision de l’évolution du métier ?
Nous allons devoir être encore plus présents sur le digital. Or je suis plutôt sur l’humain. Mais les garçons ont tous moins de trente ans et sont très branchés là-dessus. Ils m’aident d’ailleurs beaucoup à ce niveau-là. Charles a d’ailleurs réalisé trois visites virtuelles en 3D pendant le confinement. Paradoxalement, je pense que cela va permettre de faire le tri sur le marché entre les vrais professionnels et ceux qui ne le sont pas. Il va falloir également être très empathique, très humain et encore plus proche du projet des gens. Dire ce que l’on fait et faire ce que l’on dit. La personne qui réussira tout cela à la fois va cartonner !
Laurence comment envisagez-vous l’avenir ?
Oui, je prends rendez-vous car je veux en savoir un peu plus
Une première rencontre en visioconférence pour faire connaissance
et évaluer vos besoins.
Le temps d’un clic et j’écris pour vous !