Nous avons tous en nous une part d’enfance et j’avoue que les matriochkas russes m’émeuvent. Les regarder me ramène aux années où j’étais fascinée par ma poupée Barbie et ses tenues différentes mais aussi par les poupées aux costumes régionaux rapportées de vacances. Je vais donc vous raconter aujourd’hui la petite histoire des matriochkas.
Il existe plusieurs versions de leur origine mais voici la plus courante : à la fin du XIXe siècle, un petit jouet représentant un vieux sage japonais fut rapporté à l’atelier d’un certain Mamontov à Moscou. Cette statuette, qui représentait Fukurum, s’ouvrait et contenait quatre autres personnages, ses élèves. Elle était censée apporter bonheur, prospérité et sagesse. C’est ainsi que le tourneur sur bois de l’atelier, Vasiliy Zvyozdochkin, créa avec le peintre Serguei Malioutine les premières poupées à l’effigie de petits garçons et de petites filles.
Pour les Russes, le terme « matriochka » évoque la mère de famille nombreuse en bonne santé et de solide corpulence. Plus largement, la matriochka symbolise la fertilité, la famille, le peuple et la mère Patrie. A l’origine, chaque poupée représentait un membre de la famille et on ajoutait un élément lors de chaque naissance.
La production est artisanale et essentiellement moscovite bien qu’on trouve des copies fabriquées en Chine dans les magasins de souvenirs pour touristes.
Les matriochkas sont réalisées en bois de tilleul car ce bois offre une résistance, une légèreté et une souplesse incomparables. De plus il sèche rapidement. Il permet donc d’ouvrir rapidement et sans jeu les poupées. Chaque poupée, réalisée le plus souvent par des femmes, est peinte à la main et seulement quatre couleurs de base sont utilisées : rouge, bleu, noir et jaune. Le nombre de poupées est traditionnellement de 5. La plus grande jamais réalisée contient 72 éléments et mesure un mètre de hauteur.
Souvent les étrangers cassent leurs matriochkas car ils les ouvrent en tournant et font ainsi siffler le bois. Il faut faire comme les Russes : les ouvrir en écartant les deux parties, sans tourner !
Voici comment est née cette si célèbre poupée russe que nous affectionnons tant.
Extrait de Les chroniques de Liera, une Corrézienne à Moscou, de Valérie Chèze Masgrangeas
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